Autour d'un verre ......l'inspiration !

Françoise, surfant sur l'abécédaire de Marie...pas facile

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Pas facile d'être une vierge dans ce contexte politique où le whahhabisme a la côte et surpasse les pires heures du franquisme ! Zawiya sait quel tintouin cela ferait si n'importe lequel de ces quidams à l'esprit tout rapetassé connaissait ses rêves les plus fous........Vivre à moitié nue dans une isba tout au nord de la Prusse , ou encore s'exhiber moulée dans une combinaison caoutchoutée face à des universitaires écarlates et leur déclamer des pamphlets anticapitalistes dans des poses dignes de faire damner même un luciférien....!

Ah! elle n'est pas en manque de fantasmes, elle qui rêve qu'un mâle à la carrure de yéti l'arrache à sa vie morose, la séquestre dans son sanctuaire et lui fasse oublier les sanctus et tout le galimatias de son entourage qui ne sait prêcher que la servilité et l'abstinence.

Elle s'en fout de ne pas savoir qui est Nicolas Fernandes de Martin ou l'endroit du globe où se situe la Xénélasie...euh, enfin si toutefois c'est bien un pays...., ça elle le laisse volontiers aux hommes, ce qu'elle voudrait, elle, c'est une vie de femme à l'occidentale, libérée, où les herbes officinales de toutes sortes lui ouvriraient les voies de tous les excès.

Hélas, ce serait le black-out total si on soupçonnait la moindre de ses impudentes pensées....Il faudrait être  carrément kamikase pour les révéler...et ça décidément , ça ne figurait dans aucun de ses horoscopes , ni dans le chinois, encore moins dans celui de Jataka.

Voilée, le regard baissé, elle continuerait de feindre la soumission, elle qui intérieurement se moquait de leurs exigences et s'inventait des scénarios érotiques torrides dans lesquels elle tenait le premier rôle.

Rien ni quiconque ne peut contraindre la pensée ! "

Yves a décliné autrement les mots de sa Dulcinée....... 

Au petit village de Baena, au sud de Cordoue, région connue pour ses édifices religieux en tous genres, non loin d’une zawiya maure, se trouve le monastère de la vierge écarlate.
Allongé nu sur sa natte rapetassée, l’universitaire Nicolas Fernandez de Martin rêvassait. Son pot de plante officinale à portée de main et à l’abri dans sa cellule conçue pour une personne, loin du black-out de Franco et des galimatias en tous genres, il se remémorait sa jeunesse passée, ses rêves perdus et non réalisés.

Il se souvenait avec précision ce jour, alors âgé d’une quinzaine d’année, du regard luciférien de ce quidam dénommé le « yéti » qu’il croisa durant un festival de contes jataka.

Cet homme l’intimidait, le paralysait, le fascinait, il n’était pas kamikaze mais pensait en prononçant des sanctus se protéger de cet être.

Doucement, sans aucune brutalité, il lui prit la main et l’entraina loin des tintouins, vers sa casemate en forme d’isba pour lui dire son horoscope. Il lui parla des voyages qu’il effectuerait en Prusse allemande, chez les anticapitalistes russes, de sa connaissance approfondie du wahhabisme et de la xénélasie prononcée à son égard au Proche Orient

« J’étais rempli d’images de toutes sortes, je flottais, je nageais, je courrais, j’étais le vent, l’eau, la terre, le ciel, je m’envolais mais mon envol s’est arrêté aux portes du monastère……. contraint de fuir la répression du franquisme, les hommes et les balles caoutchoutées pour déclamer contre ces bourreaux au fond de ma cellule, pour toutes ces atrocités perpétrées et les rêves perdus. »